Yémen : l'ONU apporte son appui à un système de santé au bord de l'effondrement

9 May 2017

Yémen : l'ONU apporte son appui à un système de santé au bord de l'effondrement

03-28-2017Yemen.jpg L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé mardi avoir donné à l'hôpital Al-Jumhori de Sanaa, au Yémen, plus de trois tonnes de médicaments et de fournitures médicales principalement destinés au traitement de la diarrhée aqueuse aiguë.

Financé par le Royaume-Uni, le don effectué jeudi dernier fait partie de la réponse urgente de l'OIM - sous 24 heures - à la demande formulée par l'hôpital pour un soutien dans la gestion du nombre croissant de patients arrivant avec une diarrhée aqueuse aiguë.

« Le système de santé du Yémen est au bord de l'effondrement », a alerté l'agence de l'ONU pour les migrations dans un communiqué. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), seulement 45% des établissements de santé au Yémen sont entièrement fonctionnels et accessibles, 38% fonctionnent partiellement et 17% ne fonctionnent pas du tout. Au moins 274 de ces établissements de santé ont été endommagés ou détruits pendant le conflit actuel.

Le dernier bulletin de l'OMS en date du 21 mars 2017 indique que depuis le début des opérations d'urgence en octobre 2016, plus de 23.500 cas suspects de choléra ont été enregistrés. Les autorités ont déclaré que ce nombre comprend 108 décès confirmés dans tout le pays. Parmi ces cas rapportés, la bactérie Vibrio Cholera 01 a été confirmée en laboratoire dans 198 échantillons de selles recueillis auprès de 15 gouvernorats.

Bien que les cas de choléra soient maintenant en baisse, certains nouveaux cas continuent de refaire surface en raison d'un accès insuffisant aux services de santé et de la capacité limitée des agents de santé à enquêter sur les conditions dans tout le pays en raison de conditions de sécurité difficile.

« Depuis le 28 avril 2017, plus de 100 patients suspectés d'être infectés par le choléra sont arrivés et quatre cas ont été confirmés en laboratoire », a expliqué le directeur général de l'hôpital Al-Jumhori, le Dr Nasr Al-Qadasi.

En réponse à l'épidémie, l'OIM a fourni tout au long des années 2016 et 2017 aux hôpitaux publics des réservoirs d'eau, des panneaux solaires, des piles rechargeables, des réseaux électriques, des fournitures médicales et d'autres équipements, ainsi que des livraisons quotidiennes d'eau propre par camion.

L'OIM continue également le dépistage médical de la diarrhée aqueuse aiguë parmi les migrants dans tous les gouvernorats où elle gère des cliniques et a créé des unités de traitement de la diarrhée dans trois de ses sites. Du 16 octobre 2016 au 29 avril 2017, quelque 36.693 migrants ont été dépistés. Parmi eux, 1.933 cas suspects et neuf cas de choléra confirmés ont été détectés à Aden ou à Hodeidah.