Pour l'Afrique du Sud, le continent africain peut et doit trouver ses propres solutions à ses défis
Devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma a réaffirmé mercredi l'attachement de son pays au multilatéralisme.
Le chef d'Etat sud-africain a souligné l'importance de la coopération entre Pretoria et les Nations Unies et les organisations régionales et sous-régionales, en particulier l'Union africaine (UA), sur les questions de maintien de la paix et de sécurité internationale.
« Nous nous félicitons du soutien continu aux efforts de l'UA pour résoudre les conflits sur le continent africain en promouvant des 'solutions africaines aux problèmes et défis africains' », a dit M. Zuma. « En tant qu'Africains, nous faisons tout notre possible pour atteindre notre objectif de faire taire les armes d'ici 2020, comme l'indique notre Agenda 2063, un projet continental pour une Afrique pacifique, prospère et démocratique ».
Le Président sud-africain a souligné que l'Afrique continue à faire des progrès significatifs dans la résolution des défis en matière de paix et de sécurité sur son continent.
Devant les Etats membres de l'ONU, M. Zuma a émis l'espoir de voir bientôt le peuple libyen vivre « en paix et harmonie, dans un pays uni et démocratique ».
« En 2011, l'Union africaine a appelé au dialogue pour résoudre la crise en Libye. Malheureusement, certains d'entre nous ont opté pour des armes à feu et des bombes », a déploré le chef d'Etat sud-africain. « Aujourd'hui, ces pays font peu d'efforts pour promouvoir la stabilité en Libye », a dit M. Zuma les fustigeant pour l'accent mis sur les flux de migrants arrivant en Europe depuis l'Afrique et le Moyen-Orient.
« La guerre en Libye a beaucoup contribué à la déstabilisation de la région du Sahel », a-t-il rappelé. « Et cela jusqu'en Afrique centrale, créant un couloir pour le trafic illicite d'armes ainsi que des activités terroristes ».
M. Zuma a également appelé les Etats membres de l'Organisation à résister à tous les efforts visant à démêler et compromettre l'Accord de Paris sur le climat.
« L'Accord de Paris est une étape importante dans l'histoire des efforts visant à aborder le changement climatique et toutes ses conséquences », a-t-il dit. « Nos efforts devraient viser la mobilisation des ressources requises pour sa mise en oeuvre ».