Réponse

Des migrants, dont de jeunes enfants, en déplacement à Miratovac en Serbie

Les déplacements forcés massifs de populations constituent aujourd’hui une crise mondiale qui appelle une action collective de la part de la communauté internationale sous la bannière des dirigeants de ce monde. Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, exhorte tout un chacun à collaborer pour tracer clairement la voie à suivre dans les limites du droit international des réfugiés, des droits de l’homme et du droit humanitaire.

Les réfugiés et les migrants n’ont jamais été aussi nombreux à franchir les frontières internationales, à fuir les conflits, les persécutions, la pauvreté et d’autres situations mettant leur vie en danger, ou bien à remédier à la pénurie de main-d’œuvre et de compétences et aux nouveaux besoins liés aux changements démographiques, et à rechercher de meilleures perspectives de vie ailleurs. Leurs périples comportent des risques considérables; les récits affligeants de leurs tragédies font tous les jours l’actualité. Ceux qui parviennent à destination y sont fréquemment en butte à l’hostilité et à l’intolérance. Les communautés d’accueil qui s’efforcent de les assister n’y sont souvent pas préparées et sont surchargées par un afflux impressionnant d’arrivants. Les responsabilités ne sont pas bien réparties : un petit nombre de pays et de communautés accueillent des réfugiés, demandeurs d’asile et migrants en nombre disproportionné.

En plus d’entraîner des pertes en vie humaines, ces déplacements massifs de populations ont des répercussions plus larges au plan social, économique et politique.

La réponse de la communauté internationale doit être plus vigoureuse et privilégier davantage la collaboration parmi des acteurs très divers pour gérer les déplacements massifs de réfugiés et de migrants. Le système des Nations Unies, les ONG et les autres partenaires collaborent tous pour appeler l’attention sur la question, obtenir des engagements d’assistance et renforcer les moyens collectifs d’intervention en réponse à la crise.

Réponse mondiale

Les vastes déplacements mixtes de réfugiés et de migrants touchent tous les États Membres de l’ONU et exigent de resserrer la coopération et de mieux répartir les responsabilités. L’Assemblée générale des Nations Unies a ainsi pris des mesures. Dans sa décision 70/539 adoptée parmi ses décisions finales de 2015, elle a convoqué une réunion plénière de haut niveau sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants, prévue le 19 septembre 2016, et a prié le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, de rédiger un rapport formulant des recommandations sur la question.

Face à des besoins humanitaires d’un niveau jamais atteint depuis la Seconde guerre mondiale, le Secrétaire général de l’ONU a déclaré : « Il ne faut pas voir la situation comme une crise d’un grand nombre de réfugiés, mais comme une crise de solidarité ». Le 9 mai, le Secrétaire général publiera ses recommandations dans un rapport intitulé « Sûreté et dignité : gérer les déplacements massifs de réfugiés et de migrants ».

Une série d’événements mondiaux ont lieu en 2016 pour créer un élan autour de la question, notamment :

  • La Conférence des pays donateurs pour la Syrie, organisée à Londres en février, où a été promise une somme record de 10 milliards de dollars d’aide aux réfugiés provenant de Syrie et de la région. Face à l’ampleur de la crise syrienne et à ses répercussions sur les autres pays, voisins ou plus éloignés, le HCR a organisé en mars une réunion ministérielle consacrée à une redistribution plus juste des responsabilités au moyen des voies d’admission pour les réfugiés syriens;
     
  • Le tout premier Sommet mondial sur l’action humanitaire, organisé les 23 et 24 mai à Istanbul. Le Sommet a pour priorité notamment d’étudier les moyens de garantir « une approche mondiale de la gestion des déplacements forcés, en s’appliquant à donner espoir et dignité aux réfugiés ou aux personnes déplacées dans leur propre pays, et à aider les pays et les communautés d’accueil »;
     
  • La Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, organisée le 19 septembre, qui rassemblera les pays autour d’une approche humaine complète et coordonnée;
     
  • Le Sommet des dirigeants sur les réfugiés, organisé par le Président des États-Unis, M. Barak Obama, le 20 septembre en marge de l’Assemblée générale, à l’occasion duquel les gouvernements seront exhortés à prendre d’autres engagements importants en faveur des réfugiés.

Pour en savoir davantage sur la chronologie des principaux événements.

Objectifs de développement durable

Les objectifs de développement durable adoptés par les dirigeants mondiaux en septembre 2015 mobiliseront les efforts pour, ensemble, mettre fin à toutes les formes de pauvreté, lutter contre les inégalités et s’attaquer aux changements climatiques, autant de facteurs expliquant une grande part des déplacements massifs de population. Afin de réaliser les objectifs de développement durable concernant la migration, les réfugiés et le développement, les pays d’origine, de transit et de destination sont tenus de coopérer en faveur de plusieurs approches et principes communs, consistant notamment à se concentrer sur le lien existant entre développement, droits de l’homme et migration et réfugiés.