Le Conseil de sécurité renouvelle pour un an l'autorisation d'arraisonner les navires servant au trafic d'êtres humains venant de Libye

5 oct 2017

Le Conseil de sécurité renouvelle pour un an l'autorisation d'arraisonner les navires servant au trafic d'êtres humains venant de Libye

13-09-16kobler.jpg Le Conseil de sécurité a renouvelé jeudi pour une nouvelle période de 12 mois l'autorisation donnée à tous les États Membres concernés d'inspecter et de saisir, le cas échéant, les bateaux naviguant en haute mer au large des côtes libyennes, « s'ils ont des motifs raisonnables de soupçonner qu'ils sont utilisés pour le trafic de migrants ou la traite d'êtres humains en provenance de Libye ».

En adoptant à l'unanimité de ses membres la résolution 2380 (2017), le Conseil de sécurité a ainsi décidé de renouveler les autorisations visées par la résolution 2240 (2015), par laquelle il avait exprimé, pour la première fois, sa vive préoccupation devant l'essor du trafic de migrants en Méditerranée.

Le Secrétaire général, dans son rapport soumis à l'examen du Conseil, au 31 août 2017, souligne que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont recensé plus de 2.410 morts et disparitions en Méditerranée pour 123.994 arrivées en Europe par la mer depuis le début de l'année.

Des chiffres en baisse, comparés à ceux de l'an dernier à la même époque, soit 3.169 morts et disparitions pour 281.740 arrivées.

« Agissant individuellement ou dans le cadre d'organismes régionaux », notamment l'Union européenne, les États Membres concernés sont ceux qui sont « engagés dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite d'êtres humains », deux phénomènes qui fragilisent davantage le processus de stabilisation de la Libye et mettent en péril les vies de centaines de milliers de personnes. Ils sont tenus de coopérer avec le gouvernement d'entente nationale.

La résolution a pour objectif de déstabiliser les entreprises criminelles organisées impliquées dans le trafic de migrants et la traite d'êtres humains et de prévenir la perte de vies humaines, sans « porter atteinte aux droits de l'homme des personnes ou les empêcher d'obtenir une protection au regard du droit international des droits de l'homme et du droit international des réfugiés ».