A l'occasion d'une réunion ministérielle des Pays les moins avancés (PMA) samedi à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Vice-Secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a jugé nécessaire d'intensifier les efforts pour aider ces pays à réaliser leurs objectifs en matière de développement.

« L'examen à mi-parcours du Programme d'action d'Istanbul en faveur des PMA, organisé en Turquie plus tôt cette année, a conclu que les PMA ont fait des progrès considérables dans les domaines de l'agriculture, du développement humain et de la paix », a souligné M. Eliasson dans un discours à cette réunion.

« Mais à moins que ces progrès ne s'accélèrent considérablement au cours des cinq prochaines années, dans tous les secteurs, il ne sera pas possible de réaliser le Programme d'action d'Istanbul d'ici l'échéance de 2021 », a-t-il ajouté.

Selon lui, les PMA ont besoin d'un soutien solide pour diversifier leur production, stimuler leur commerce et protéger les gains de développement des chocs extérieurs.

« Les contraintes structurelles, les catastrophes naturelles, les pandémies, les situations de conflit et de post-conflit, et les changements climatiques continuent de fragiliser ces progrès », a souligné le Vice-Secrétaire général.

Il a noté que de nombreux PMA sont touchés par d'importants mouvements de réfugiés et de migrants, soit en tant que pays d'origine soit en tant que pays d'accueil. « Nous devons veiller à ce que la mise en œuvre de la Déclaration de New York adoptée lors du Sommet tenu le lundi fasse des PMA la priorité », a-t-il dit.

M. Eliasson a rappelé que l'examen à mi-parcours du Programme d'action d'Istanbul a pris un engagement fort de revitaliser le partenariat mondial pour le développement. « Les pays donateurs doivent remplir leur engagement d'allouer au moins 0,2% de leur revenu national brut à l'aide publique aux pays les moins avancés », a-t-il déclaré.

Il a toutefois estimé que cette aide ne suffira pas et que les PMA eux-mêmes devront redoubler d'efforts pour mobiliser des ressources nationales par le renforcement des capacités, le développement du secteur privé, et de meilleures interventions institutionnelles et politiques.

« Le développement durable repose sur l'appropriation nationale et le leadership, le renforcement des processus démocratiques et la primauté du droit, l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles », a dit Jan Eliasson. « Les partenariats public-privé, Nord-Sud, Sud-Sud et la coopération triangulaire doivent jouer un rôle ».

Le Vice-Secrétaire général a appelé la communauté internationale à renforcer son travail à tous les niveaux, y compris ici à l'ONU, pour accélérer les progrès pour atteindre le Programme d'action d'Istanbul en 2021, et les objectifs de développement durable.