Syrie : l'ONU estime qu'il est trop tôt pour une reprise des pourparlers

9 Jun 2016

Syrie : l'ONU estime qu'il est trop tôt pour une reprise des pourparlers

05-03-2016Mistura.jpg L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré jeudi que la situation n'était pas mûre pour une reprise des pourparlers de paix entre Syriens, mais que les efforts se poursuivaient pour y arriver.

« J'ai informé le Conseil de sécurité il y a quelques jours (…) que la situation n'était pas mûre pour une troisième série officielle de pourparlers inter-syriens. Nous avons l'intention de le faire dès que possible », a dit M. de Mistura lors d'un point de presse à Genève.

Selon lui, l'objectif est de faire en sorte que ces futurs pourparlers aboutissent à des résultats concrets, c'est-à-dire à une solution politique. « A mon avis, ce n'est pas encore le moment », a-t-il ajouté.

M. de Mistura a indiqué que les efforts se poursuivraient dans le cadre de réunions techniques pour obtenir une reprise des pourparlers.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré pour sa part, que l'objectif n'était pas d'avoir des pourparlers « juste pour le principe d'avoir des pourparlers ».

« Toutefois, je tiens à souligner l'urgence de l'échéance de début août qui a été fixée par les co-présidents du Groupe international de la soutien pour la Syrie (GISS). Nous devons avoir au moins le début d'un accord sérieux d'ici là », a ajouté M. Ban lors d'un point de presse à New York.

« Sans horizon politique et san discussions sur la transition, une nouvelle escalade est plus que probable. Nous avons besoin d'un accès humanitaire sans entrave et d'une protection accrue des civils », a-t-il encore dit.

Selon lui, bloquer l'aide humanitaire destinée aux civils est un crime de guerre. Le chef de l'ONU a également demandé la libération des prisonniers et des détenus, « alors que des milliers d'entre eux sont détenus dans des conditions absolument inhumaines ».

S'agissant des Syriens et des autres réfugiés et migrants qui continuent de mourir en Méditerranée en tentant de rejoindre l'Europe, Ban Ki-moon a indiqué qu'il allait se rendre dans l'île grecque de Lesbos la semaine prochaine, pour évaluer la situation et afficher sa solidarité.