Le Pacte mondial devrait faire une différence dans la vie des réfugiés et des migrants, selon une conseillère spéciale de l'ONU

28 10月 2016

Le Pacte mondial devrait faire une différence dans la vie des réfugiés et des migrants, selon une conseillère spéciale de l'ONU

27-10-16abu.jpg Conseillère spéciale du Secrétaire général, Karen AbuZayd a travaillé avec des entités de l'ONU, les états membres et les acteurs concernés à la préparation du premier Sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants qui s'est tenu à New York le 19 septembre dernier.

Ce sommet s'est conclu sur l'adoption d'un accord historique visant à relever les défis rencontrés par les personnes déplacées. Les pays ont promis de protéger et de sauver la vie des réfugiés et des migrants, ainsi que de partager la charge et la responsabilité de les héberger et de les soutenir.

L'ONU estime qu'un nombre record de 65 millions de personnes à travers le monde ont été forcées de quitter leurs foyers. Des milliers d'individus meurent chaque année en mer en fuyant la guerre tandis que ceux qui empruntent les voies terrestres sont bloqués par des frontières fermées.

Dans un entretien accordé au Centre d'actualités de l'ONU, Mme AbuZayd a déclaré que l'intérêt pour cet important accord est toujours présent un mois après son adoption.

Centre d'actualités de l'ONU : Pouvez-vous nous dire si le sommet a été une réussite et si oui dans quelle mesure?

Karen AbuZayd : Nous pensons qu'il a été une grande réussite. Une réussite dans la mesure où tous les 193 Etats ont signé un certain nombre d'engagements. Un certain nombre des choses qui ont été accomplies sont bonnes pour les réfugiés et les migrants et devraient faire une différence dans leurs vies.

Centre d'actualités de l'ONU : Quel sera l'impact de la Déclaration de New York ?

Karen AbuZayd : Nous espérons qu'elle aura un impact sur les réfugiés et les migrants, sur la manière dont ils vivent et dont ils sont reçus dans les pays d'accueil et sur ce qui se passe pour eux une fois qu'ils arrivent dans un nouvel endroit. Il y a donc eu beaucoup d'engagements liés à leur accueil et sur ce que nous avons appelé l'inclusion : faire en sorte qu'ils apprennent la langue, qu'ils obtiennent un emploi, qu'ils reçoivent une éducation. Toutes ces choses font partie de l'engagement que les Etats ont signé.

Centre d'actualités de l'ONU : Avec tout ce qui se passe autour, avez-vous noté un déclin ou un regain d'intérêt depuis que ces résolutions ont été faites?


Karen AbuZayd : Et bien, il n'y a pas autant d'effervescence aujourd'hui comme il y a pu en avoir à la veille du sommet, mais certainement, nous sommes toujours là, un mois plus tard, et nous travaillons, rencontrons et parlons encore avec des gens qui nous posent encore des questions et viennent nous proposer des idées sur les choses qu'ils peuvent faire et cela très largement au sein des Nations Unies. Les agences et départements de l'ONU ont beaucoup d'idées en tête sur ce qu'ils veulent faire pour contribuer et j'ai plusieurs interventions déjà prévues en 2018, durant lesquelles les gens veulent continuer d'entendre parler de ce sujet. Donc, je pense qu'il y a toujours de l'enthousiasme à ce sujet ou au moins un certain intérêt pour ce sommet et je pense que ce dernier a vraiment soulevé les questions importantes dans les intérêts du monde, malgré le climat politique très mauvais pour les réfugiés et les migrants.

Centre d'actualités de l'ONU : Quelles sont les prochaines étapes vers l'adoption d'un Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en 2018?

Karen AbuZayd : Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) prendra en charge le pacte pour les réfugiés parce qu'ils ont déjà commencé à discerner les nouveaux flux de réfugiés et à étudier les situations prolongées des réfugiés ce qui est extrêmement important, parce que ces derniers ont été plutôt négligés pendant des décennies. Et donc c'est très bien. (Le HCR) va développer, en collaboration avec les Etats membres, les pays d'accueil ou pays de réexpédition, le Pacte ou le Pacte provisoire qui sera finalisé en 2018. En ce qui concerne les migrations, nous voulons avoir une conférence intergouvernementale en 2018. Il y a donc ceux que nous appelons les co-facilitateurs, c'est à dire les personnes qui négocieront comment y arriver, et qui ont déjà été choisis - les deux pays qui vont travailler ensemble. Il y a aussi des pays qui ont déjà proposé d'accueillir une conférence préparatoire, comme le Mexique, par exemple. Donc, il y a des mesures déjà en place et qui vont progressivement être mise en œuvre jusqu'en 2018 lorsque le Pacte en question sera accepté lors de la conférence intergouvernementale.

Centre d'actualités de l'ONU : Avez-vous ressenti un changement de perception, à la fois de la part du public et des responsables gouvernementaux, sur les réfugiés et les migrants?

Karen AbuZayd : Je préfère penser qu'il y a certainement une approche plus positive. Il y a beaucoup plus d'histoires, je dirais, des articles de presse et d'autres choses par exemple traitant de cette question, certains critiquant même notre rapport lors du sommet, parce qu'ils voulaient qu'il soit plus fort, et nous aussi, nous aurions aimé qu'il soit plus fort. Nous avons dû faire des compromis. Nous avions dit, par exemple, que les enfants devraient être à l'école en quelques jours - ce qui est assez irréaliste - et ils ont dit en quelques mois, « bon d'accord, mettez-les à l'école ». Nous voulions dire que les enfants ne devraient jamais être en détention; et c'est devenu « les enfants devraient rarement, voire jamais être en détention ». Alors ce n'est pas merveilleux, mais c'est mieux que ce nous avions auparavant. La même chose avec beaucoup d'autres aspects. Il y a encore beaucoup de discussions en cours et je pense que cela est important. Cette semaine, je vais briefer certains parlementaires de Norvège. Les gens continuent de venir à New York pour discuter du sommet.

Centre d'actualités de l'ONU : L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rejoint le système des Nations Unies. Que cela va-t-il changer ?

Karen AbuZayd : Je pense que cela va améliorer notre manière de travailler ensemble sur la migration. L'ONU a toujours travaillé avec différents organismes et avec l'OIM au fil des années et cela renforce la coopération, fait en sorte que nous travaillons vraiment ensemble et pour eux et c'est un avantage. (Nos collègues de l'OIM) seront en mesure d'assister à nos réunions officielles, même sur le terrain, mais ici également, au siège (de l(ONU). Nous pouvons échanger beaucoup plus d'informations parce que nous serons ensemble plus souvent.

Centre d'actualités de l'ONU : Qu'est-ce que la campagne « ensemble » (« together »)  et que va-t-elle apporter ?

Karen AbuZayd : Nous pensons que (cette campagne) pourra faire une grande différence, surtout si nous faisons passer le message dans le monde. Elle s'intitule « Ensemble, respect, sécurité et dignité pour tous », et ce sont les mots qui étaient dans le rapport qui a été la base du document final - la Déclaration de New York. Il s'agit d'une campagne de lutte contre la xénophobie lancée par le Secrétaire général. Donc, nous nous attendons à ce que le prochain Secrétaire général la fasse avancer et que les gens réfléchissent à ce sujet. Il y a beaucoup d'intérêt pour cette campagne, de la part des agences de publicité qui veulent nous aider à la diffuser, de la part de tous les centres d'information des Nations Unies à travers le monde. Ils ont tous des projets pour porter notre message. Donc, je pense que cela peut être passionnant. Un grand nombre de personnes intéressées travaillent sur cette initiative.

Centre d'actualités de l'ONU : Que signifie cette Déclaration pour les nombreux réfugiés et immigrants, en particulier dans les pays en développement? Comment doivent-ils l'interpréter?

Karen AbuZayd : Particulièrement en ce qui concerne les réfugiés, le principal objectif de la conférence était de rendre le partage des responsabilités plus équitable, parce que nous savons que 86% des réfugiés dans le monde se trouvent dans quelques pays; 86% d'entre eux sont dans huit pays. Les pays les plus pauvres ont souvent le plus de réfugiés, car ils sont voisins de ceux qui sont en conflit. Donc, si cela se concrétise, nous aurons un meilleur partage des responsabilités –; plus  équitable, plus prévisible –; et les pays partageront vraiment cette responsabilité. Tout le monde devrait en bénéficier. Les réfugiés se porteront mieux et les pays qui les accueillent également.

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