L'ONU appelle à lutter contre le trafic des êtres humains et les abus qui menacent les réfugiés et migrants

23 9月 2016

L'ONU appelle à lutter contre le trafic des êtres humains et les abus qui menacent les réfugiés et migrants

03-21-2014Asylum_Seekers.jpg Des hauts responsables des Nations Unies ont appelé vendredi la communauté internationale à lutter contre le trafic des êtres humains et les abus qui menacent les réfugiés et migrants, lors d'une réunion de haut niveau organisée en marge du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies.

« Alors que les souffrances, et les décès, des migrants et des réfugiés qui tentent de traverser la mer Méditerranée sont bien documentés, moins d'attention est accordée à l'exploitation et aux abus qu'ils subissent dans les pays de transit, ou dans leur pays d'origine », a déclaré le Conseiller spécial du Secrétaire général sur la prévention du génocide, Adama Dieng, lors de cette réunion.

« Au cours de leur voyage vers l'Europe et d'autres endroits, de nombreux migrants et réfugiés ont été témoins ou victimes de crimes et de violations des droits de l'homme », a-t-il ajouté. « En outre, ceux qui atteignent l'Europe ou d'autres endroits ont souvent à faire face à l'hostilité, au racisme et à la xénophobie ».

Selon lui, « les gens qui quittent leur pays fuient dans de nombreux cas des conflits armés, des violations graves des droits de l'homme ou des persécutions qui, dans certains cas, peuvent constituer des crimes atroces (génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité) ».

« En outre, certaines des violations des droits de l'homme et certains des crimes liés à la traite des êtres humains et à la migration forcée peuvent eux-mêmes constituer des crimes atroces, s'ils violent le droit international humanitaire ou sont perpétrés d'une manière généralisée ou systématique », a-t-il ajouté.

Le Conseiller spécial s'est dit persuadé qu'en s'attaquant aux causes profondes des crimes atroces, « nous allons également réduire la migration forcée et donc aussi la traite des personnes. Toutes les populations doivent avoir le droit de vivre une vie épanouie dans la paix et la sécurité ».

De son côté, la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Zainab Hawa Bangura, a rappelé que la violence sexuelle est à la fois un cause de déplacement et une conséquence du déplacement.

« Les femmes et les enfants restent extrêmement vulnérables à la violence sexuelle, y compris le viol, le sexe de survie, et le trafic, non seulement quand ils fuient, mais dans les endroits où ils cherchent refuge. Ils sont en danger pendant tout le processus de déplacement », a-t-elle ajouté.

La Représentante spéciale a appelé vendredi les Etats membres à reconnaître la violence sexuelle comme une forme de persécution qui peut justifier l'obtention du statut de réfugié, à mettre en place des mesures pour prévenir la violence sexuelle là où les réfugiés et migrants cherchent refuge et à renforcer les services offerts aux survivants de violence sexuelle.