Le HCR choqué par le décès de 44 migrants et réfugiés dans le désert du Sahara

2 juin 2017

Le HCR choqué par le décès de 44 migrants et réfugiés dans le désert du Sahara

04-11-2017SlaveMarket.jpg L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclarée vendredi consternée par les informations faisant état du décès de 44 migrants et de réfugiés dans le désert du Sahara cette semaine, y compris des femmes et des enfants.

Les récits de survivants suggèrent qu'un groupe de 50 personnes se dirigeait vers la Libye lorsque leur camion est tombé en panne entre les villes d'Agadez et de Dirkou dans le désert, au nord du Niger, les exposant à la chaleur extrême et au manque d'eau potable. Seulement six personnes ont pu être sauvées.

« Il est tout à fait clair que les trafiquants d'êtres humains feront tout pour exploiter des réfugiés et des migrants désespérés », a dénoncé le HCR dans un communiqué de presse.

Au Niger, le HCR a récemment ouvert un bureau à Agadez près des voies de transit, visant à fournir aux réfugiés un accès rapide à l'asile. L'agence onusienne travaille également avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour avertir les gens des périls des voyages dans le désert et en mer. Depuis janvier 2017, environ 17.000 migrants et réfugiés sont entrés en Libye en provenance du Niger.

Le HCR a intensifié également sa présence et ses programmes en Libye en réponse à l'aggravation de la crise humanitaire résultant du conflit, de l'insécurité, de l'instabilité politique et de l'effondrement de l'économie dans ce pays. Beaucoup de réfugiés et de migrants se retrouvent en détention ou sont exploités par des trafiquants d'êtres humains. Des milliers de personnes sont mortes en essayant de traverser la Méditerranée centrale vers l'Italie en passant par la Libye.

Le HCR a besoin de 75,5 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires et de protection accrus des personnes en Libye y compris les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et les communautés d'accueil, ainsi que les réfugiés et les demandeurs d'asile. Des ressources supplémentaires sont également requises au Niger, au Burkina Faso, au Mali et au Tchad pour aider à prévenir et à répondre aux risques associés à ces déplacements mortels.

« Après cette toute dernière tragédie dans le désert du Sahara, nous réitérons notre appel à des alternatives crédibles à ces périples dangereux pour les personnes ayant besoin d'une protection internationale, y compris des voies accessibles et sûres pour rejoindre l'Europe - comme le regroupement familial, la réinstallation et le parrainage d'entreprises privées », a dit le HCR. L'agence poursuit également ses efforts pour élargir les possibilités de réinstallation des réfugiés afin de sauver des vies.