Sommet sur les migrations et le droit d'asile : le HCR salue l'adoption d'un Plan d'action à Paris
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est félicité des engagements pris lundi au sommet de Paris consacré à la migration et au droit d'asile.
À l'initiative de la France, sept dirigeants de pays africains (Tchad, Niger, Libye) et européens (France, Allemagne, Espagne, Italie) et la Haute Représentante de l'Union Européenne se sont réunis lundi à l'Elysée pour se pencher sur la de la crise migratoire commune à l'Europe et à l'Afrique.
Dans une déclaration conjointe de neuf pages, ces dirigeants ont rappelé les fondamentaux « d'une approche globale de la migration et de l'asile ». Cette feuille de route vise notamment à renforcer le soutien aux pays de transit en Afrique et à lutter contre les trafics de migrants.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugié, Filippo Grandi, s'est félicité de l'annonce d'un plan d'action complet pour « l'appui à des solutions à long terme au problème complexe de la migration mixte ainsi que la résolution de ses causes profondes, en étroite coopération avec les pays d'origine et de transit, et conformément au droit international ».
Au regard de son expérience, le HCR estime que les mesures visant simplement à ralentir le nombre d'arrivées n'apporte pas de solutions au problème de la migration forcée. « Une approche cohérente doit comprendre un ensemble d'actions fortes et déterminées pour assurer une paix durable dans les pays en proie au conflit ainsi que le développement social et économique dans les pays d'origine », a averti M. Grandi dans une déclaration de presse.
L'agence onusienne a également salué l'engagement renouvelé pour appuyer les efforts de secours aux personnes en danger en mer et dans le désert. « Sauver des vies humaines doit rester une priorité absolue dans les efforts de réponse, parallèlement à des mesures énergiques de répression contre les passeurs », a souligné le Haut-Commissaire.
A cet égard, le HCR rappelle qu'un grand nombre de personnes fuient la guerre ou les persécutions. « Je me félicite de l'affirmation de plusieurs États aujourd'hui sur la nécessité d'assurer à ces personnes une protection internationale », s'est ainsi réjoui M. Grandi.
Selon le Haut-Commissaire, il est essentiel de permettre l'accès et de renforcer les systèmes d'asile dans tous les pays d'asile et de transit. « La stabilité politique et la sécurité en Libye sont particulièrement importantes pour permettre l'accès à des milliers de réfugiés et de migrants bloqués dans ce pays », a-t-il dit. Une façon pour le HCR de rappeler que la plupart des réfugiés et migrants subissent actuellement de graves violations de droits de l'homme et vivent dans des conditions de vie inacceptables.
L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a salué l'engagement pris au Sommet de Paris de fournir davantage de places de réinstallation pour les personnes nécessitant une protection internationale depuis toutes les régions le long de l'itinéraire de la Méditerranée centrale ainsi que d'accélérer le processus de l'UE pour la relocalisation depuis l'Italie et la Grèce. « Des voies légales complémentaires sont également nécessaires, y compris le regroupement familial facilité », a précisé M. Grandi. « Toutes ces avancées positives doivent être rapidement mises en œuvre et étendues », a-t-il conclu.