L'Union européenne compte sur l'ONU pour faire face à la crise des réfugiés et migrants

6 juin 2016

L'Union européenne compte sur l'ONU pour faire face à la crise des réfugiés et migrants

Rescue_Migrants_UNHCR_RF253.jpg A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la coopération entre l'Organisation et l'Union européenne, la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a déclaré lundi que les Européens comptaient sur le soutien des Nations Unies pour faire face à la crise des réfugiés et des migrants.

« L'Europe doit s'impliquer, mais nous comptons également sur nos partenaires ici, à l'ONU et au Conseil de sécurité, pour faire de même », a dit Mme Mogherini dans un discours prononcé devant les membres du Conseil.

Elle a précisé qu'elle présenterait mardi à Strasbourg un programme pour un nouveau « partenariat de migration » avec les pays européens et ceux d'Afrique.

« Il y a certains faits importants que l'Europe ne peut pas ignorer », a ajouté la Haute représentante. « Nous oublions trop souvent que des pays comme l'Ethiopie ou le Kenya, mais aussi le Liban et la Jordanie, accueillent un très grand nombre de réfugiés ». « La fermeture du camp de Dadaab au Kenya pourrait avoir des conséquences humanitaires dramatiques », a-t-elle estimé.

S'agissant du conflit en Syrie, Mme Mogherini a rappelé que l'Europe était le premier bailleur de fonds humanitaire sur le terrain et jouait son rôle en accompagnant les discussions au niveau politique pour ramener la paix dans ce pays.

« Tous les acteurs internationaux doivent faire tout ce qu'ils peuvent pour faire en sorte que la cessation des hostilités, la livraison de l'aide humanitaire et les négociations fonctionnent », a-t-elle dit. « Nos divisions ne bénéficieront qu'à Daech et au chaos ».

Quant au processus de paix au Moyen-Orient, la Haute représentante a appelé la communauté internationale à ne pas attendre « la prochaine guerre ouverte entre les Israéliens et les Palestiniens ». « Parce que c'est ce qui arrivera, s'ils ne reprennent pas des négociations significatives », a-t-elle dit.

« La prolifération des conflits et des crises dans la région n'est pas une raison pour oublier le destin des Israéliens et des Palestiniens. Au contraire. Les nouvelles menaces sur la sécurité au Moyen-Orient devraient pousser tout le monde à renouveler les efforts pour mettre fin à ce conflit », a-t-elle ajouté. « Une nouvelle escalade, notamment autour des lieux saints à Jérusalem, aurait des graves conséquences pour l'ensemble de la région ».

La chef de la diplomatie européenne a également évoqué la situation en Iraq, en Libye, au Yémen, en Colombie, en Afghanistan et au Burundi.

S'agissant de la situation en Ukraine, elle a rappelé que la fin du conflit dans ce pays restait une priorité pour l'UE.

« L'Union européenne continuera à soutenir l'intégrité territoriale de l'Ukraine et ne reconnaît pas l'annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol. Nous travaillons étroitement avec Kiev pour l'aider à réaliser les réformes dont le pays a besoin rapidement », a-t-elle dit.