Libye : l'OIM poursuit son programme d'aide aux migrants qui souhaitent retourner dans leur pays d'origine

3 jan 2018

Libye : l'OIM poursuit son programme d'aide aux migrants qui souhaitent retourner dans leur pays d'origine

12-08-IOM-Niger.jpg L'Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM) en Libye a affrété lundi 1er janvier son premier vol de l'année 2018 avec 142 migrants rapatriés vers la Gambie dans le cadre d'un programme d'aide au retour volontaire et à la réintégration.

Ce programme de l'OIM, qui a permis de rapatrier 19.370 migrants en 2017, principalement à partir de la région de Tripoli, offre la possibilité d'un retour et d'une réintégration à des migrants qui ne peuvent ou ne veulent pas rester dans le pays d'accueil et souhaitent retourner volontairement dans leur pays d'origine.

Le prochain vol aura lieu le 8 janvier et ramènera dans leur pays 180 ressortissants nigérians.

L'OIM a identifié 432.574 migrants en Libye, principalement dans les régions de Tripoli, Misrata et Almargeb, et estime le nombre de migrants entre 700.000 et un million.

Quelque 11.074 migrants sont retournés dans leurs pays d'origine depuis que l'OIM a intensifié ses efforts pour faciliter l'aide aux migrants intéressés par l'aide au retour et suite aux troubles survenus à Sabratha au début du mois d'octobre. Les quatre premiers pays de retour en 2017 étaient le Nigéria, la Gambie, la Guinée Conakry et le Mali.

Les migrants volontaires pour être rapatriés par l'OIM le font pour éviter un avenir incertain en Libye, notamment de longues périodes de détention et d'éventuels abus par des trafiquants.

Après des rapports choquants sur les sévices subis par des migrants et les conditions sordides dans plusieurs centres de détention en Libye, des pourparlers au Sommet de l'Union africaine et de l'Union européenne à Abidjan, en Côte d'Ivoire fin novembre, ont conduit à une restructuration des mesures pour lutter contre le trafic et la maltraitance des migrants sur la route migratoire de la Méditerranée centrale.

Les dirigeants de l'UA et de l'UE se sont engagés à travailler ensemble pour mettre fin au traitement inhumain des migrants et des réfugiés en Libye.