La Libye estime que l'accord politique demeure la solution à la crise qu'elle connaît

22 sep 2016

La Libye estime que l'accord politique demeure la solution à la crise qu'elle connaît

695357-libya.jpg Le Président du Conseil de la présidence du gouvernement d'entente nationale de la Libye, Faiez Mustafa Serraj, a déclaré jeudi devant l'Assemblée générale des Nations Unies que l'accord politique signé par les parties libyennes demeure la solution à la crise actuelle en Libye.

Il a ajouté qu'il fallait que le processus politique se poursuive et souligné que le gouvernement faisait tout son possible pour garantir la réconciliation nationale entre les Libyens, l'état de droit et la démocratie.

C'est dans cette optique que le gouvernement veut orienter les ressources financières dont il dispose pour réaliser ces objectifs. M. Serraj a exhorté tous les États à restituer à la Libye les avoirs libyens qui sont déposés chez eux afin de réaliser les objectifs du gouvernement. Il a demandé le retour des missions diplomatiques des pays partenaires à Tripoli afin de pouvoir discuter dans un cadre formel.

« Nous sommes conscients des préoccupations sécuritaires mais nous sommes sérieux quant au rétablissement de la sécurité dans le pays », a-t-il dit.

Il a lancé un appel à tous les Libyens : « Venez nous joindre, ceux d'entre vous qui croient à un État fort, à une armée forte qui vous défendront de tous les agresseurs ».

S'agissant de la lutte contre le terrorisme, le Président a condamné le terrorisme, notamment Daech, qui vise à exploiter les ressources naturelles. Il a ajouté qu'il fallait mobiliser les efforts et coopérer pour lutter efficacement contre le terrorisme. À cet égard, il a demandé la levée de l'embargo sur les armes concernant la Libye.

S'agissant de la question des droits de l'homme, le Président du Conseil de la présidence a indiqué que le parlement libyen a adopté diverses lois pour garantir le respect des droits de l'homme. Il a prévenu que la situation actuelle rendait difficile de faire respecter ces droits mais que cela n'empêchait pas le gouvernement de mener une campagne de lutte contre l'impunité.

En ce qui concerne les flux de migrants, il a dit que la situation avait des répercussions graves en Libye notamment le fait que les organisations terroristes profitent de cette aubaine pour envoyer leurs éléments dans diverses parties du monde. Selon lui, la solution est de traiter les causes profondes de ces migrations par l'aide au développement dans les pays d'origine et la lutte contre le chômage.