Paix et sécurité humaine au centre d'un forum mondial sur le dialogue interculturel à Bakou

4 mai 2017

Paix et sécurité humaine au centre d'un forum mondial sur le dialogue interculturel à Bakou

05-04-2017Azerbaijan.jpg L'intégration des migrants dans les villes, la lutte contre la montée de l'extrémisme violent et les efforts contre la radicalisation des jeunes sur Internet font partie des questions abordées lors d'une conférence des Nations Unies ouvrant vendredi à Bakou, en Azerbaïdjan.

Le quatrième Forum mondial sur le dialogue interculturel organisé par le gouvernement de l'Azerbaïdjan en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), permettra d'examiner des réponses aux défis que constituent les migrations massives, l'extrémisme violent et les conflits.

Le Forum réunit des chefs de gouvernement et des ministres, des représentants d'organisations intergouvernementales, du secteur privé, des décideurs, des professionnels de la culture, des journalistes et des militants de la société civile sous le thème « Faire progresser le dialogue interculturel - Nouvelles voies pour la sécurité humaine, la paix et le développement durable ».

Interrogée par ONU Info, Nadia Al-Nashif, Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour les sciences sociales et humaines, a déclaré que le Forum de Bakou a une « vision très forte et résonne profondément avec le mandat de l'UNESCO de construire la paix dans l'esprit des hommes et des femmes ».

« Le monde est devenu un endroit très compliqué », a-t-elle noté. « Nous voyons d'énormes innovations en matière de technologie, mais en même temps, nous sommes confrontés à des tensions accrues, résultant du manque de confiance générale qui découle de l'insécurité qui existe dans le monde ».

Jeudi, à la veille du Forum, l'UNESCO a organisé une réunion du Réseau international de la plate-forme en ligne de la Route de la soie.

Ce programme de l'UNESCO, comme les Routes de l'esclave et les Routes d'al Andalous, cherche à utiliser l'apport historique de ces routes dans le contexte géopolitique actuel, pour promouvoir le dialogue interculturel et apporter une nouvelle perspective sur l'actualité.

« Une des grandes questions aujourd'hui ce sont les migrations et la Route de la soie était une route de migration, les gens sont allez d'Est en Ouest, d'Ouest en Est, ils sont allés en Amérique du sud et ont traversé le Pacifique, notre monde d'aujourd'hui est le résultat de cela », a expliqué à ONU Info Annick Thebia Melsan, point focal du Réseau international de la Route de la soie, ajoutant que cela permet de mettre en perspective ce que l'on vit actuellement.

Selon elle, face aux vagues migratoires d'envergure historique dont nous sont sommes le témoin actuellement, et au repli qu'elles suscitent, avoir un élément de comparaison peut permettre de réaliser qu'il s'agit d'un processus et de le mettre en perspective.

« Comme on est au milieu du tourbillon, au milieu du gouffre on n'a pas une vision », affirme la responsable de l'UNESCO. « Donc, c'est vrai qu'un projet comme la Route de la soie permet d'avoir une vision ».