Beaucoup de personnes dans le monde continuent de faire face à l'exclusion sociale, selon un rapport de l'ONU

30 nov 2016

Beaucoup de personnes dans le monde continuent de faire face à l'exclusion sociale, selon un rapport de l'ONU

685071WuHongbo.jpg Malgré un progrès social sans précédent dans le monde, de nombreuses personnes continuent de faire face à l'exclusion sociale et à un accès limité aux opportunités sociales, économiques et politiques, selon un nouveau rapport de l'ONU.

Le Rapport 2016 sur la situation sociale dans le monde, publié mercredi par le Département des Nations Unies aux affaires économiques et sociales (DESA), examine les préjudices sociaux, économiques et politiques auxquels sont confrontés certains groupes de la population : les jeunes, les personnes âgées, les minorités, les peuples autochtones, les migrants et les personnes handicapées.

Il formule également des recommandations en matière de politiques pour aider les gouvernements à surmonter les obstacles au développement et à éliminer les obstacles qui limitent l'accès des gens aux opportunités.

« Les objectifs de développement durable reconnaissent que le développement ne sera durable que s'il est inclusif », a déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour le développement économique et social, Wu Hongbo. « Poursuivre un développement fondé sur la justice sociale sera essentiel pour parvenir à un avenir socialement, économiquement et écologiquement durable pour tous ».

Des données récentes, tant des pays développés que des pays en développement, montrent que les enfants handicapés et ceux appartenant à des groupes ethniques minoritaires ont beaucoup moins de chances de terminer leurs études secondaires que les autres enfants. Sur le marché du travail, les jeunes, les migrants, les femmes et les populations autochtones sont plus souvent au chômage. Ils reçoivent des salaires inférieurs et sont même plus susceptibles de ne pas toucher de salaire du tout.

De plus, aujourd'hui, plus de 150 pays ont au moins une loi discriminatoire à l'égard des femmes et, dans de nombreux pays, les femmes sont moins susceptibles de voter et sont nettement sous-représentées dans les fonctions publiques.

Le Sous-Secrétaire général au développement économique et social, Lenni Montiel, a noté que le rapport confirme que les chances des gens dans la vie dépendent beaucoup des distinctions sociales qui séparent les personnes et les communautés en groupes inégaux.

Malgré l’énorme progrès social à travers le monde, beaucoup de personnes continuent à faire face à l’exclusion sociale et à un accès limité aux possibilités politiques et économiques, affirme une nouveau rapport des Nations Unies publié mercredi.

« Non seulement ces différences de chances dans la vie sont fondamentalement injustes, elles conduisent également à la perte de potentiel humain et de possibilités de développement », a-t-il ajouté.

Le rapport constate que les personnes qui sont confrontées à une forme de préjudice ont tendance à souffrir aussi d'autres préjudices. Par exemple, l'accès limité aux soins de santé et à l'éducation va de pair avec des taux de chômage plus élevés et des niveaux de revenu plus bas.

Une recommandation clé du rapport réitère l'importance des politiques sociales universelles et des institutions inclusives. Afin de veiller à ce que personne ne soit laissé de côté, le rapport souligne la nécessité de modifier les normes sociales, culturelles et politiques, ainsi que les attitudes et les comportements.